Drosophila suzukii se développe surtout du printemps à l’automne. Dans le sud de l’Europe, elle résiste aux températures basses de l’hiver, essentiellement sous forme d’adultes, lesquels se protègent du froid dans le sol. Elle peut vivre dans des zones cultivées ou sur des espèces sauvages et peut se développer à une altitude supérieure à 1500 m.
Les femelles peuvent pondre jusqu’à 380 œufs entre 7 et 16 jours en insérant 2 à 3 œufs / site de ponte. Après 3 générations, cela fait +/ - 27 millions d’adultes!
Température optimale de développement: 20°C, mais elle tolère des températures allant de 0° à 30°C. La diapause hivernale peut se produire dès que les températures descendent en dessous de 5°C et elle se fait au stade adulte principalement. Par instinct de survie, les femelles peuvent pondre une centaine d'œufs avant la diapause, puis, lorsqu’elles sortent d’hibernation, elles peuvent pondre à nouveau dans les fruits.
Les dégâts sur fruits
Les fruits touchés présentent des marques de piqûres, qui localement flétrissent rapidement car les larves s’y développent et entrainent l’apparition de parasites secondaires tels que la Drosophila mélanogaster, la pourriture grise, le Rhizopus…
La Drosophila mélanogaster, appelée mouche du vinaigre, peut profiter des trous de ponte de la D. suzukii pour insérer ses oeufs à l’intérieur du fruit ou de la baie. Ceci se finalise par un flétrissement accéléré et généralisé du fruit à cause de la présence importante d’asticots des deux espèces de drosophiles. Si on lutte efficacement contre D. suzukii, on élimine les problèmes secondaires mentionnés plus haut.
Les pertes de récoltes peuvent varier de 5% à 100% selon la culture et la saison.
